Les "bébés coca": tout savoir sur ce nouveau phénomène

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Il ne vous faut pas trop d'attention pour remarquer qu'un nouveau concept est abordé par tous, surtout sur la toile. Il s'agit du surnom "bébés coca". Poursuivez pour en savoir davantage sur ce phénomène tant grandissant qu'inquiétant.

Bébés coca, c’est quoi ?

Pris terre à terre, le terme "bébé coca" renvoie à des enfants qui consomment du Coca-Cola (un des sodas les plus prisés). Mais quand on décide de se rapprocher des acceptions de scientifiques et de professionnels de la santé infantile, on comprend que le nœud du surnom est la finalité de cette consommation: les caries dentaires. Ce surnom a été donné pour désigner les enfants en très petit âge qui sont envahi par des caries dentaires du fait d'une surconsommation d'aliments et boissons trop sucrées.

Tout part d'une enquête initiée par Médiacités et dont les sinistres conclusions ont été dévoilées le 10 juin par Virginie Meveille. En effet, les investigations menées dans les Hauts-de-France, à Lille ont révélé une expansion des caries précoces chez les tous petits (les moins de 6 ans). La même journaliste affirme: "Des bébés aux dents de lait tâchés, noircis, dont il ne reste que les racines".

 

Le niveau de vie mis au centre

L'enquête est réalisée avec l'aide des médecins lillois et démontre que les cercles familiaux assez précaires et le manque d'informations de la part des parents sont les causes de cette pratique grandissante. Stéphanie Leclarc, responsable petite enfance au sein de l'établissement public départemental pour soutenir, accompagner et éduquer (EPDSAE) à Lille, dit en ces mots: "nous accompagnons des parents en grande précarité sociale qui ne savent parfois pas lire. Ils pensent bien faire et n'ont pas conscience que ce qu'ils font consommer à leurs enfants peut être nocif. Certains ne reçoivent que des biberons de coca ou d'ice tea [...]".

Toutefois, il est nécessaire de garder en tête que même les foyers aisés sont au cœur du problème et l'expérimentent bien. Mais généralement dans ces cas, cela est simplement dû au manque de fermeté des parents qui n'arrivent pas à tenir bon face aux caprices de leurs enfants. Des enfants qui pour la plupart, sont hypnotisés par les publicités alimentaires. Plus de détails dans "Les publicités alimentaires: principales sources d'obésité infantile dans le monde".

 

Les mesures gouvernementales doivent être renforcées

Notons que suivant l'avenant n°3 à la Convention nationale des chirurgiens-dentistes, un examen buccodentaire préventif a été mis sur pied.

Un dispositif de prévention pris en charge à 100 % par l'assurance maladie, qui prend effet du 4e mois de grossesse jusqu'au 12e jour après l'accouchement. Toutefois, ce rendez-vous n'étant pas obligatoire, plusieurs futures mères font abstraction et passent à côté d'une opportunité de maîtriser l'hygiène bucco-dentaire du nourrisson.

 

Vu l'imperméabilité et le laxisme de cette mesure, de nombreux professionnels comme Angélique blanc optent pour le radical. L'autrice d'une thèse sur les caries précoces souhaite vivement que la France suive les pas des pays qui ont interdit la consommation de boissons sucrées. C'est le cas de quelques Etats mexicains qui en 2020 ont interdit la vente des boissons sucrées au moins de 18 ans. Ou encore du Nigeria dont le gouvernement a adopté une taxe (10 nayra à chaque litre de toutes les boissons non alcoolisées sucrées) pour lutter contre l'obésité et d'autres maladies.

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