Les publicités alimentaires: principales sources d'obésité infantile dans le monde

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250 millions d'enfants atteints d'obésité d'ici 2030. Tels sont les chiffres avancés par la Fédération mondiale de l'obésité. Un phénomène aussi ancien que la nourriture elle-même, qui ne cesse de prendre de l'ampleur et de dessiner des millions et des millions de vies. Et qui plus est, des vies d'enfants. Pour cause, les publicités alimentaires.

Déclencher l'envie et le désir est la finalité ultime des publicités alimentaires

En France comme dans plusieurs pays du monde (sinon tous), les enfants sont le cœur de cible du marketing alimentaire.

Le marketing alimentaire est tout simplement l'ensemble des méthodes visant à promouvoir un produit, puis à créer un besoin extrême (jadis inexistant) afin d'amener des personnes à s'en procurer. Si plusieurs ados et adultes succombent à leurs désirs après avoir visionné une publicité alléchante, combien de fois les tout-petits?

C'est une réalité des plus alarmantes. Le but à travers ces publicités est de pousser les enfants à absolument vouloir ces aliments. Elles misent tout sur l'image et surtout les enfants-personnages qui y jouent. Combien de fois votre enfant, petit frère ou petite-sœur, cousin au cousine... est subitement entré dans une pièce en vous disant: "est-ce que tu peux m'acheter le nouveau Kinder Bueno que j'ai vu à la télé". Ou encore s'est arrêté devant un rayon de friandises au supermarché en s'exclamant: "waouh!!! C'est la superbe barre de chocolat que j'ai vu dans la pub. Elle donne des pouvoirs magiques et je la veux!!!". On ne saurait compter les fois où ces-derniers ont préféré manger des burgers de chez McDonald's plutôt que des sandwichs faits maison. Où boire un soda plutôt qu'un bon jus de fruits.

 

Les enfants commandent, les parents décaissent!!!

Ces créateurs de publicités alimentaires ont bien choisi leur cible qui n'était autre que les enfants. Ils ont compris que le pouvoir qu'ils ont est inégalable. En effet, sans trop d'efforts, ils attirent leur attention sur un produit et ce sont alors les enfants en réalité qui mènent le plus difficile labeur sur le terrain: persuader les parents; persuader les personnes qui pourront leur donner ce qu'ils demandent.

Pas trop d'efforts pour ces garnements. Quelques petits caprices, une tête de chien battu et le tour est joué. Vous avez souvent succombé au regard charmeur, aux yeux remplis de larmes, aux supplications ou  aux cris de ces petits qui réclament tantôt des céréales sucrées, des barres chocolatées, tantôt des superbes glaces et toutes sortes de friandises. Pour le plus grand bonheur de Milka, Lu, Prince, Kinder...

Rappelons nous du coup de gueule de l' ONG FoodWatch en 2018 dans un article intitulé: " Lu: créateur de publicités ciblant les enfants depuis trop longtemps". Un coup de gueule qui pour certains était justifié au regard de la non-consistance de ces produits (gras, salés, sucrés).

 La même année, une étude menée par SPF (Santé Publique France) arrive à la conclusion que la moitié des publicités alimentaires vus part les enfants sont malsaines. Car participant au déséquilibre de leurs rations alimentaires journalières. D'ailleurs, en avril 2022, des chocolats Kinder produits en Belgique ont été rappelés et mis en lien avec la dernière contamination à la salmonelle en France.

 

Même si des mesures de régulation sont prises pour surveiller les publicités alimentaires, notamment la plus récente loi Gattolin du 20 décembre 2016, les annonceurs ont aujourd'hui vu en l'internet le moyen de naviguer sur une bonne vague commerciale.

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